Pourquoi Végétariens?

"Rien ne peut être aussi bénéfique à la santé humaine
et augmenter les chances de survie de la vie sur terre
que d'opter pour une alimentation végétarienne"
Albert Einstein

"Tant que l'homme continuera à être le destructeur impitoyable des êtres animés des plans inférieurs,
il ne connaîtra ni la santé, ni la paix.
Tant que les hommes massacreront les bêtes, ils s'entretueront.
Celui qui sème le meurtre et la douleur, ne peut en effet récolter la joie et l'amour."
PYTHAGORE

VEGETARISME = NON-VIOLENCE envres les ANIMAUX = PROTECTION des FORETS = LUTTE CONTRE LA FAMINE dans le monde

Si vous souhaitez comprendre pourquoi et découvrir comment devenir un éco-citoyen responsable, lisez ce qui suit:

Le saviez-vous?
L'origine du mot "végétarien" remonte à 1847, auparavant on nommait "Pythagoréens" ceux qui refusait de consommer de la viande. Pythagore était végétarien tout comme: Platon, Newton, Victor Hugo, Pascal, Jésus, Bouddha, Shankaracharya, Gandhi et bien d'autres grands hommes de l'histoire que vous trouverez dans des liens au bas de cette page.
Nous sommes seulement 2,7% dans ce cas en France aujourd'hui! La France serait-elle comme dans bien d'autres domaines à la traîne?....
Nous sommes si rares en France qu'on nous prends pour des EXTRA-TERRESTRES !!!

le Vendredi 8 avril 2005 passait à Canal + la Maraine de la fondation Hulot qui demandait aux journalistes pourquoi ils passaient tous à l'unanimité sous silence le Rapport synthèse du Millénaire sur l'évolution des écosystèmes chapeauté par l'ONU qui est alarmant sur l'état de radiation et de polution de la planète. Personnellement, j'ai oeuvré pendant 10 ans dans le milieu associatif depuis 1993 pour tenter de sensibiliser le public aux problèmes de pollution et pour leur proposer une alternative venant de la science védique antique de l'Inde (Agni Hotra). Mais il y a d'autres alternaties, peut-etre moins esotériques et tout aussi indispensables que vous trouverez détaillées dans l'extrait ci-dessous. Le vegetarisme en est une d'importance quand on voit les conséquences sur la nature et les forêts du business de la chair animale.

L'activité humaine menace la Terre

Les conclusions d'une importante étude chapeautée par l'ONU et à laquelle 1360 scientifiques de 95 pays ont participé n'augurent rien de bon pour l'avenir de la Terre.

Les travaux montrent que les écosystèmes de la planète souffrent des pressions exercées par l'activité humaine, et que leur survie est loin d'être assurée pour les générations futures.

Joyce Napier rapporte l'essentiel de l'étude
Aline Gobeil nous dit que le rapport conclut que l'humain vit au-dessus de ses moyens
En fait, 15 des 24 principaux écosystèmes sont en déclin, soutient le Rapport synthèse du Millénaire sur l'évolution des écosystèmes, qui porte sur l'état général des systèmes écologiques nécessaires au maintien de la vie sur Terre.

L'étude qui a duré quatre ans et coûté 24 millions de dollars, montre que:


. Les prises de poissons n'ont cessé de diminuer depuis les années 1980 et, dans plusieurs secteurs, on ne pêche plus que le dixième de ce qu'on récoltait au début des pêches industrielles.

Jusqu'au quart de l'eau douce requise ne peut plus être fournie par les fleuves et rivières. Elle est ainsi puisée à même les nappes souterraines qui, une fois vidées, ne se remplissent plus.

. La déforestation et l'élimination des marais a conduit à plus de pollution et d'événements extrêmes, comme les inondations.

La réduction du nombre d'insectes et d'oiseaux nuit à la pollinisation des plantes, avec des conséquences néfastes pour diverses cultures.

Les espèces sauvages sont en déclin: 12 % des oiseaux, 25 % des mammifères et 32 % des amphibiens sont menacés d'extinction d'ici un siècle.

Les mauvaises pratiques agricoles ont conduit à la désertification dans certains milieux déjà fragiles du monde, où vivent pourtant deux milliards de personnes.

Un point de non-retour?

Désautels: Une Terre très malade

L'étude de l'ONU, qui vient d'être rendue publique, lance donc un avertissement sérieux: « L'activité humaine impose une telle pression sur les systèmes écologiques naturels de la planète qu'on ne peut plus garantir qu'ils fonctionneront encore pour les générations à venir. »

L' IMPASSE ALIMENTAIRE ?
Agriculture. Santé. Environnement
Nicolas Hulot, le Comité de veille écologique et Karine Lou Matignon Editions Fayard, 2004


Terre nourricière P.26-27
À - 430 millions d'années, une algue va quitter l'océan pour conquérir la terre et enrichir le sol, partie superficielle de la couche terrestre. Plusieurs millions d'années seront encore nécessaires pour que, sur cette roche complètement nue, des bactéries se développent et qu'apparaisse une litière, l'humus... C'est la partie vivante de la terre. En fait, une couche de terre arable d' à peine 3 cm d'épaisseur..., constituée de débris végétaux et minéraux ... C'est une incroyable usine souterraine dans laquelle une multitude d'êtres vivants ...fonctionnent en interdépendance... Deux milliards de bactéries au centimètre cube, un million de champignons par gramme de terre, des millions de vers de terre - plusieurs tonnes (de 1 à 3) par hectare ! Tous ces organismes vivants composent le système digestif du sol... (Ils) servent à assurer un processus de digestion, de transformation et de régénération du sol. P. 29
La plante utilise la lumière comme source d'énergie. Et à l'inverse, l'état du sol et de sa végétation régule le climat donc les précipitations. P. 31
C'est la végétation que le sol produit qui compose sa nourriture...
Il faut environ 500 ans pour fabriquer un seul centimètre de terre arable en milieu tempéré.
P. 47-48
C'est l' accumulation d'agressions qui suffit à inverser la tendance. L'érosion des sols est d'abord un phénomène naturel..., une érosion superficielle rapidement réparée. Là où les choses se compliquent, c'est lorsque l'homme, ou même l'animal, fait subir à un sol une trop forte pression... Le taux d'humus baisse... puis le sable n'étant plus retenu par l'humus, recouvre le terrain. La terre se minéralise. Les modifications du climat résultant de ce concert de perturbations accélèrent le processus de dégradation : diminution de la pluviosité, réchauffement de l'atmosphère et assèchement des terres, où la vie achève de disparaître pour laisser place au désert..., dernière étape de la transformation d'un sol vivant... P. 49
Le cycle infernal commence toujours par le déboisement. On met le feu pour défricher de nouveaux pâturages... Jadis, la Mésopotamie passait pour être un jardin merveilleux ; c'est aujourd'hui le plus vaste champ de ruines de la Terre ! ... L'érosion des sols a été un des facteurs de conquêtes, d'invasions et de conflits. Partout dans le monde et à toutes les époques, là où l'agriculture était prospère, on a vu, parfois en quelques dizaines d'années seulement la situation s'inverser. P. 60
Personne ne s'étonne du fait que depuis 1960, l'endettement des agriculteurs a doublé tous les cinq ans... Encouragés à grands renforts de subventions... chaque année pour la France 27 milliards d'euros... par le biais des contribuables-consommateurs, qui paient l'équivalent du tiers de leur nourriture au percepteur afin qu'il le reverse au système agro-industriel ! P. 61
A trop produire, les coûts chutent, et les subventions et aides ... ne font qu'aggraver le processus d'asphyxie. P. 62-63
Par ailleurs, l'agriculture productiviste a un coût énergétique énorme : en fait, elle consomme davantage d'énergie qu'elle produit ! Un aliment fait souvent trois fois le tour de la Terre avant d'arriver dans l' assiette du consommateur ; entre temps, il a gaspillé de précieuses ressources en eau - dont nous allons manquer avant dix ans-, mais aussi engendré des gaz à effet de serre responsables de la réduction de la couche d'ozone et généré des tonnes de matières polluantes. Il faut savoir que 1000 tonnes d'eau sont nécessaires pour produire une tonne de céréales ! ... Produire un pied de salade en serre nécessite d'utiliser un litre de fuel ! de la même manière 1 calorie viande demande 80 calories pétrole ! Pour un steak dans un fast-food, il faut transformer 5 m2 de forêt vierge en pâturage. Les États-Unis consomment ainsi chaque jour 1000 tonnes de viande de bœuf, en boulettes pour leur Big Mac, participant directement à l'accélération du déboisement en Amérique du Sud et en Amérique centrale. Quand au bœuf, si un seul individu fournit 1500 repas, les céréales avec lesquelles on l'a nourri en auraient fourni 18000. P. 64-65 -66
Si à partir de 1990 nous avions nourri 5 milliard d'êtres humains avec ces technologies agro-industrielles, les réserves de pétrole seraient épuisées depuis 1996... N'oublions pas non plus en écoutant nos chefs d'État se féliciter des exportations céréalières, que 1 milliard de francs de céréales exportées correspond à peu près à 1 milliard de francs de subventions ! ... Le Brésil, où 1% seulement des grands exploitants détient 50% des terres, s'impose comme le premier exportateur mondial de viande bovine, et ce alors que 60 millions de Brésiliens souffrent de pénurie alimentaire. Conséquence, selon un rapport du CIFOR (Centre international de recherches forestières), les forêts de l'Amazonie ont été rasées à 80% pour devenir des pâturages... On estime que 17,2 millions d'hectares ont été déforestés en 10 ans, soit la superficie de l' Uruguay ou 2 fois celle du Portugal. ... Le cas de l'Amazonie n'est pas unique. La forte demande internationale de viande favorise l'élevage intensif dans les pays tropicaux ...et l'on n'hésite pas à détruire des milliers d'hectares de forêts pour les transformer en zones de pâturages, comme en Afrique ou à Madagascar. ... En 1950, le Costa Rica était recouvert de forêts à 72% ; en 1997, il ne l'était plus qu'à 27%. Et 60000 hectares continuent d'être déboisés chaque année pour le bétail ! En outre, lorsque les carcasses s'en vont vers les États-Unis ou l'Europe à des prix ridiculement bas, alors que les populations locales n'y ont accès qu'à des prix prohibitifs, elle laissent derrière elles des sols épuisés et des gens appauvris. Pendant la première année d'exploitation après le déboisement, il faut au minimum 1 hectare de prairie pour nourrir une seule tête de bétail. Cinq ans plus tard, 5 à 7 hectares y suffisent à peine. Quelques années encore et le sol est complètement latérisé (minéralisé), avant de finir par devenir stérile. C'est pourquoi 8 millions de petits paysans se retrouvent aujourd'hui sans terre. Ils ont été spoliés par les grandes compagnies militaro-industrielles qui cultivent des plantes ou font pâturer du bétail pour les besoins des pays du Nord, au détriment de leurs cultures vivrières. N'oublions pas que 55 % de la production de protéines végétales dans le monde sert à nourrir le bétail occidental... En mangeant deux fois moins de steaks, la population américaine économiserait de quoi sustenter 60 millions de personnes qui meurent de faim chaque année. Et avec la seule consommation annuelle du bétail américain, il serait possible de nourrir plus de 1 milliard de personnes souffrant de malnutrition.

Terre ennemie

L' homme et la nature en guerre P. 76-77
La trilogie NPK - la recette miracle constituée d'azote, de phosphore et de potasse pour stimuler artificiellement la croissance, apparaît au milieu du 20ème siècle comme remède aux terres infertiles et appauvries... En 1905, le chimiste allemand Fritz Haber met au point un procédé industriel de l'azote à un coût acceptable économiquement. Les choses évoluent ensuite très rapidement. Preuve en est que nous sommes passés de 14 millions de tonnes répandues au début des années 1950 dans le monde à 134 millions au début du 21ème siècle. ... Dans les champs fertilisés artificiellement, les plantes n'ont d'autre choix que d'absorber de l'eau pour diluer les sels indésirables de ces engrais artificiels. Or on sait que les sels retiennent l'eau dans les tissus. C'est ce qui explique la croissance extraordinaire de ces végétaux. De plus, l'apport excessif de potasse soluble modifie le teneur en magnésium des sols, et par conséquent des plantes, ce qui n'est favorable ni pour les animaux, ni pour les hommes qui s'en nourrissent. P. 78-79
L'apport massif d'engrais solubles participe surtout à la disparition de la terre arable, qui se minéralise. Sur ce chemin qui mène au désert, ces engrais artificiels, associés à la pratique courante de la monoculture,... contribuent à l'épuisement des sols. ... Les primes dispensées par la politique agricole commune conditionnent ce genre d'agriculture stéréotypée. Quand on donne 45 euros (300 francs) par hectare pour semer du fourrage herbager contre 300 à 365 euros (2000 à 2400 francs) pour cultiver du maïs en guise de fourrage, on comprend pourquoi nos campagnes en sont couvertes. ... Lorsque la monoculture s'associe à l'épandage d'engrais chimique, la terre est tellement abîmée que l'eau de pluie inonde et sature cette surface, entraînant avec elle le sol fertile. Dès que le soleil apparaît, la sécheresse sévit. P. 80
Dans l'hexagone, ce sont près de 10 millions d'hectares qui sont concernés par l'érosion contre 4 millions il y a 40 ans. P. 81
Globalement, le désert gagne six millions d'hectares par an sur les terres fertiles et avance au rythme de 1 hectare toutes les 4 secondes. C'est l'équivalent d'un pays comme la Belgique qui disparaît chaque année ! P. 94
Les émissions d'origine humaine de dioxyde de carbone, de méthane et d'oxyde d'azote constituent les principaux gaz à effet de serre responsables du changement climatique, et , dans ce domaine, l'agriculture industrielle pèse un poids très lourd : elle est à l'origine de 25 % du dioxyde de carbone, de 60 % du méthane et de 80 % de l'oxyde d'azote émis dans l'atmosphère.

Le vivant manipulé
P. 97
À partir du moment où nous sommes dans une logique de profit, l'instrumentalisation du vivant touche aussi les animaux... P. 99
Le summum de l'efficacité est atteint avec les ateliers de production de poules pondeuses... Une cinquantaine d'accouvoirs géants contrôlent 80% de la production en France - déversent chaque jour des dizaines de milliers de poussins sur des tapis roulants où ils sont triés automatiquement. Les coquelets sont directement conduits vers la chaudière où ils sont enfournés vivants, faisant office de combustible pour chauffer l'ensemble de l'installation... Les poulettes subissent la claustration jusqu' à la fin de leur existence : elles sont enfermées dans une cage de 45 x 50 cm, donc dans l'impossibilité de déployer leurs ailes. L'alternance jour/nuit est créée artificiellement afin qu'elles produisent beaucoup d'œufs ... Elles terminent dans un tel état de délabrement physique que, après l'abattage, elles servent au remplissage des raviolis ou à la fabrication de bouillons divers. P. 101
Un élevage de poulets en batterie comporte en général entre 20000 et 50000 poulets, qui bénéficient chacun d'un espace de 25 cm2 - l'équivalent d'une feuille de papier de format A4 ! Ces animaux passent la totalité de leur existence parqués dans d'immenses hangars sans jamais voir la lumière du jour... ni respirer l'air du dehors. Ils reçoivent une alimentation riche de manière à engraisser rapidement... Les survivants sont conduits à l'abattoir couverts de plaies, le squelette déformé, souffrant de pathologies cardiaques et d'autres maladies, après avoir atteint en 6 semaines le poids qu'ils mettaient 6 mois à atteindre avant guerre ! P. 102
Prenez le veau, dont 9 individus sur 10 proviennent de l'élevage industriel. Après sa naissance, il est enlevé à sa mère, plongé dans le noir et contraint à l'immobilité, sans paille ni autre nourriture que le lait recommandé par la coopérative agricole, le but étant que la chair anémiée produise après 6 mois de souffrances une escalope tendre et blanche. Quand aux vaches laitières, on exige d'elles une production permanente ... - dix fois plus qu'il y a 50 ans- pendant environ 6 ans, âge auquel elles sont abattues. P. 103
Ces animaux, comme les autres espèces, manifestent des troubles du comportement qui se caractérisent par des déviations, des tremblements nerveux, des hochements de tête, des plaies de léchage, etc., et s'accompagnent de troubles métaboliques dus au stress. P. 105
La philosophe Florence Burgat et le vétérinaire et chercheur à l' INRA Robert Dantzer, spécialiste, précisément, du bien-être et des émotions animales, soulignent que "la manière dont les animaux sont élevés ne regarde plus seulement la santé du consommateur ou la gastronomie mais aussi la conscience du citoyen". P. 108
Les risques infectieux sont favorisés par la promiscuité, les conditions d'élevage aberrantes et l'utilisation systématique d' antibiotiques. deux types de phénomènes sont ainsi favorisés, dénoncés par l' OMS ...en 1996... ... l'apparition d' agents pathogènes résistants - salmonella, Campylobacter, Enterococci et E. Coli - susceptibles d'être transmis à l'homme par la chaîne alimentaire. ... l' apparition de nouvelles maladies infectieuses... De plus des ingestions répétées de ces produits, même à l'état de traces, peut développer des allergies à certaines familles d'antibiotiques... P. 109
Les antibiotiques dans l'élevage sont des substances à usage vétérinaire, administrées aux animaux dans un but thérapeutique, curatif et préventif, mais aussi en tant qu'additifs alimentaires et activateurs de croissance... Dix mille tonnes d'antibiotiques ont été utilisés en 1997 dans l' Union européenne, 52 % par la médecine et 48 % par l'agriculture, dont 15 %au titre d'additifs ! P. 110
Il est prouvé scientifiquement, notamment chez le porc, que les conditions d'élevage sont responsables de ces mutations virales... La Bretagne et toutes les autres régions à forte concentration d'élevages sont de véritables laboratoires réunissant l'ensemble des conditions pour qu'émerge une mutation de virus grippal particulièrement virulente pour l'animal (grippe aviaire) et pour l'homme : telle a été la conclusion des virologues réunis en septembre 1998 à Biarritz. P. 111
Virus foudroyants et autres grippes aviaires, mais aussi vache folle, poulets nourris à la dioxine, veau aux hormones ... sont directement liés à cette exploitation irrationnelle du vivant. P.114
Pour parvenir à sortir de ce système, il faudrait que les consommateurs privilégient la viande d' animaux élevés dans de meilleures conditions et fassent pression sur les pouvoirs publics afin qu'ils interdisent progressivement les élevages concentrationnaires, les systèmes en batterie, l'usage des antibiotiques comme accélérateurs de croissance, et rendent obligatoires les étiquetages qui permettent aux acheteurs de savoir dans quelles conditions les animaux ont été élevés. P. 115
Les biotechnologies proposent des visions idylliques de l'agriculture de demain, à peu près semblables à celles que nous présentaient les biologistes des années 1930, avec le mythe de la perfection de la race pure ... Et l' on sait comment tout cela s'est terminé ! P. 116 - 117
D'un côté on travaille à créer de nouvelles espèces sur mesure, et de l'autre on provoque la disparition de milliers d'espèces animales domestiques rustiques en uniformisant les races... Cet appauvrissement génétique menace gravement l'agriculture mondiale, et finalement l'humanité entière, car l'essentiel de la production repose aujourd'hui sur un nombre très restreint de races ... Or la diversité génétique est indispensable pour la survie de toutes les espèces y compris la nôtre... En Europe, la moitié des races animales qui existaient au début du siècle se sont éteintes... Chaque semaine, une race rustique disparaît dans le monde... L ' ensemble de l'économie porcine mondiale ne repose que sur 4 races, et 200 races françaises sont sur le point de disparaître. L'avenir de l'élevage pourrait un jour dépendre de ces patrimoines génétiques devenus rares, dont on a tendance à oublier que la rusticité les protège justement des très nombreuses épidémies déjà évoquées. ... Le problème est tout aussi dramatique pour les plantes... En Inde il ne subsiste plus que 10 variétés de riz là où on en cultivait plus de 30000 il y a 150 ans ! ... Cet appauvrissement menace à terme l'humanité, car la stabilité d'un écosystème repose sur le foisonnement des variétés qui le composent et sur la complexité des échanges. P. 118 - 119
On a trop tendance à croire que la mort des espèces végétales et animales sauvages et domestiques ne nous concerne pas. c'est une erreur de penser que nous ne sommes pas liés à elle, d'une façon directe ou indirecte. chaque disparition enclenche automatiquement une réaction en chaîne et menace les écosystèmes vitaux dont nous dépendons... On peut même dire que la destruction de la biodiversité par l' homme est un comportement suicidaire. P. 122-123
Au vu des très maigres résultats concrets après 6 ans de culture intensive sur plus de 50 millions d'hectares en Amérique et compte tenu de l'augmentation de 40 % de la consommation d'herbicides et de pesticides, tout laisse à penser que les OGM font partie d'une stratégie commerciale bien orchestrée ... L'incertitude majeure et fondamentale est d'ordre scientifique... Le risque majeur pour l'environnement est d'aggraver l'altération de la biodiversité... P. 124 - 125
Contrairement à l' un des principaux arguments avancés par les promoteurs des OGM, la pollution par les pesticides est aggravée - c'est un fait avéré aux Etats-Unis et au Canada - par ce phénomène de résistance acquise et aussi parce que les plantes OGM tolérantes aux herbicides locaux sont justement programmées pour être cultivées avec ces pesticides, ce qui a largement bénéficié aux firmes agrochimiques ! ... Nous ne sommes pas à l'abri d'effets toxiques imprévus sur la santé, tout d'abord du fait de gènes codant des résistances à des antibiotiques ... mais aussi en raison de la possible apparition de nouveaux germes ... ou de la création d'aliments allergisants... P. 126
Le soja est souvent rendu tolérant à un produit chimique appelé "glyphosphate", dont les potentialités toxiques chroniques à la fois cancérigènes et hypofertilisantes font l'objet de publications scientifiques. Qu'en est-il du devenir de cet herbicide et de ces produits de dégradation dans la viande, le lait , les oeufs ? Actuellement on ne dispose pas d'informations ; ... faute de crédits, aucune étude n'a pu être encore effectuée ! ... ... Au cours d'expérimentations menées sur des rats ayant ingéré ce type d'aliments (pommes de terre transgéniques sécrétant une lectine toxique pour les doryphores), on a constaté des proliférations cellulaires au niveau des intestins en réaction directe à l'OGM. P. 127-128
Les manipulations génétiques à visée médicale, réalisées en laboratoire font naître des espoirs quant à la lutte contre certaines maladies ... Ces espoirs ne doivent pas faciliter l'amalgame avec le second type de manipulations à vocation agricole, et permettre ainsi de les justifier. Car ces manipulations, implantées en plein champ, ne sont pas maîtrisables : la propagation des pollens est irréversible et de type exponentiel... Les pouvoirs publics n'ont pas imposé d'étudier en profondeur l'impact des OGM sur l'environnement et la santé. Les champs sont utilisés telles des paillasses de laboratoire. Des cultures expérimentales sont menées aujourd'hui qui exposent notre environnement et les espèces traditionnelles aux pollens transgéniques. À noter que plus de 95 % de ces cultures, en France, ont pour objet d'évaluer l'intérêt agronomique des OGM et de les croiser avec des variétés commerciales, pas du tout d'étudier leurs retombées sur l'environnement ou la santé ! ... Aucune disposition spécifique ne concerne les produits très courants tels que la viande, le lait, le beurre, les fromages, les oeufs, etc. Le consommateur ne peut savoir s'ils proviennent d'animaux nourris avec des OGM. P. 129-130
Les OGM à vocation agricole ne répondent à aucune demande des consommateurs, des agriculteurs ni des pouvoirs publics. Le seul intérêt de la pression exercée par les firmes biotechnologiques pour faire accepter ces chimères est bel et bien le retour sur investissement (12 milliards de dollars de subventions aux États-Unis depuis 1999)... Selon un rapport publié récemment par une coordination d' ONG européennes, la société Syngenta détient désormais plus de 40 % de l' ensemble des brevets déposés sur les biotechnologies contrôlant la croissance et la reproduction des plantes. Grâce à ces brevets, les firmes - qui par parenthèse, fabriquent aussi engrais et pesticides - disposent d'un monopole sur les semences. Elles interdisent à l'agriculteur, sous peine de poursuites, d' en mettre de côté pour l' année suivante, l' obligeant à les racheter chaque année. Du coup, paysans, producteurs, marchés et même pays en voie de développement se retrouveront bientôt captifs, contraints de choisir les filières OGM.

La santé en otage

Atteinte à la santé humaine P. 139
Lorsque vous cherchez à tuer une espèce, il y a de nombreuses victimes mais aussi des survivants. Ceux-ci développent des résistances aux pesticides par mutation génétique et les transmettent à leur descendance... Nombreux sont les virus ou insectes qui sont devenus plus forts par mutation en l'espace de quelques décennies face à des espèces végétales dénaturées et incapables d'inventer leurs propres barrières de défense... P. 141 - 142
Les résistances des insectes entraînent évidemment un renforcement de l'utilisation de pesticides... Il s'agit là d'une véritable escalade chimique. Ce qui explique pourquoi les arbres fruitiers sont parfois traités jusqu'à 40 fois en l'espace d'une saison ! ... Il est urgent de tirer la sonnette d'alarme. Quatre-vingt- dix pour cent de la surface agricole du monde industriel est chargée en pesticides... Elles ont un effet de concentration redoutable dans la chaîne alimentaire ... On en retrouve jusqu'au pôle Nord, dans la graisse des poissons, des ours et des phoques ! P. 143-144
D'après des études européennes, les concentrations de pesticides dans l'eau de pluie et les brouillards peuvent être de 10 à 140 fois plus importante que la limite définie pour l'eau potable. Le principe actif des pesticides se fixe principalement dans les tissus gras des organes. C'est ce qui explique l'action neurotoxique d'une partie d'entre eux... Certains pesticides ont aussi une action comparable à celle des œstrogènes ... Ce sont ces perturbations hormonales qui ont permis aux Américains de mettre au jour l'effet nocif de ces produits sur la faune sauvage... Ils ont constaté que certaines espèces de cervidés avaient des difficultés pour se reproduire, non seulement parce que leur pouvoir fertile avait régressé, mais aussi parce que le pénis des mâles était atrophié... P. 150-151
La qualité de l' eau se dégrade depuis 40 ans, essentiellement du fait des pollutions agricoles par les nitrates et les pesticides, mais aussi de l'accumulation des déjections animales de l'élevage industriel. Lorsqu'on sait que l'alimentation en eau potable en France dépend à 60 % des nappes phréatiques, dont le renouvellement est très lent, et que l'eau n'est actuellement plus potable dans 25 % des communes, il y a de quoi frémir ! ... La lutte contre la pollution de l'eau par les nitrates est très onéreuse... Le gros problème, c'est que le marché de la dépollution rapporte beaucoup d'argent... P. 152-153
Les multinationales de l'eau ont des intérêts à la fois dans les sociétés spécialisées dans la distribution des engrais, dans la vente des stations d'épuration, dans la redistribution de l'eau aux communes, dans la vente d'eau minérale, dans le recyclage des déchets, et même dans les pompes funèbres ! ... Le Roundup... herbicide total le plus vendu au monde ... est présenté comme étant sans danger pour l'homme et biodégradable dans l' environnement, alors que toutes les données recueillies depuis 25 ans prouvent le contraire... Selon une étude faite en Bretagne par la DIREN (Direction régionale de l'environnement) et par la CORPEP (Cellule d'orientation régionale pour la protection des eaux contre les pesticides) en 1999 et 2000, les concentrations de cette substance dans les captages d'eau potable représentaient parfois jusqu'à plus de 100 fois la norme de potabilité, et ce plusieurs semaines après utilisation. P.154
Histoire chimique d'une tarte aux cerises de supermarché. Pour la farine "les grains de blé ont été enrobés d'un fongicide avant semis. Pendant sa culture, le blé a reçu de 2 à 6 traitements de pesticides selon les années, un traitement aux hormones pour raccourcir les tiges afin d' éviter la verse et une dose importante d'engrais : 240 kilos d'azote, 100 kilos de phosphore et 100 kilos de potassium à l'hectare." Concernant les oeufs : "Ils proviennent d'un élevage industriel où les poules sont nourries aux granulés contenant des antioxydants (...), des arômes, des émulsifiants (...), des conservateurs (...), des colorants (...). Elles reçoivent en plus des antibiotiques (...)." Quant aux cerises, elles "ont reçu pendant la saison entre 10 et 40 traitements de pesticides selon les années".

Nourriture et nature intoxiquées

P. 155- 156-157 L' Institut national de recherche agronomique avait calculé à la fin des années 70 que les Français absorbaient en moyenne par an 1,5 kilo de produits chimiques divers ... par le biais de leurs aliments quotidiens. Plus récemment, en 2002, une étude américaine a montré que les urines d'un groupe d'enfants ayant absorbé pendant plusieurs semaines une nourriture conventionnelle contenait 9 fois plus de pesticides que ceux ayant consommé une nourriture produite sans traitements parasitaires. Enfin, l' étude réalisée en 2003 par la Commission européenne, intitulée Environnement et consommateur, a révélé la contamination systématique de tous les sujets contrôlés par au moins 69 substances toxiques utilisées dans l'agriculture et l'alimentation. La commissaire elle même alors enceinte, s'est prêtée au test et a permis de montrer une concentration importante de pesticides dans son lait. ... La France est l' un des pays les plus vigilants en matière de sécurité alimentaire des aliments ... Il faut cependant préciser que cette sécurité ne concerne que les risques d'intoxications aiguës dues à des germes. L' exposition répétée à des cocktails de produits chimiques d'origine agricole, elle, est passée sous silence, et l' évaluation toxicologique de ces produits n'est pas véritablement prise en compte. ... L'espérance de vie est liée à la qualité de vie, elle-même résultant de nombreux facteurs, pas seulement alimentaires et sanitaires, dont les effets se manifestent avec un décalage dans le temps de l'ordre de deux à trois générations. Il y a une cinquantaine d' années, l' alimentation ne posait pas de problèmes de qualité ni de pollution, les carences étaient dues à des conditions économiques, les repas n'étaient pas équilibrés par manque de moyens. Aujourd'hui, l' alimentation joue un rôle indéniable dans 80 % des maladies, et en particulier dans 40 % des cancers ! Par ailleurs, nous assistons actuellement à un accroissement des pollutions et à une altération de la qualité des aliments. Faudra-t-il attendre pour réagir que se produise une dégradation de l'espérance de vie, que prédisent déjà quelques épidémiologistes, dont ceux de l' OMS ?

Alternatives

Une agriculture pour la nature et l' homme P. 187-188
L' enquête ABARRAC menée par une équipe de l' INSERM ... a prouvé que les produits bio ont une teneur en nutriments supérieure en moyenne de 25 % à celle des produits issus de l'agriculture conventionnelle. Ce plus concerne tous les nutriments, mais particulièrement les fibres, les acides gras insaturés qui protègent des maladies cardio-vasculaires et les micro-nutriments anti-oxydants. Une autre enquête de l'INSERM appelée SU.VI.M.AX a révélé une véritable carence en fibres dans l'alimentation des français, ainsi qu'une insuffisance d' apport en vitamines et oligoéléments anti-oxydants et en vitamines B. A trop privilégier le rendement au détriment de la qualité, on fragilise les espèces. Au final, elle s' appauvrissent en nutriments et deviennent, on l' a vu, dépendante des traitements polluants (engrais chimiques, pesticides, alimentation artificielle et antibiotiques systématiques pour les animaux). L' aliment à la fois dévitalisé et pollué devient un facteur de risque évident pour la santé humaine. ... Ces risques sont nombreux : fragilisation et oxydation de l' organisme avec déficiences immunitaires et fatigue chronique, prédisposition aux surcharges pondérales, au diabète, aux allergies, aux maladies cardiovasculaires, aux cancers ... P. 190 à 193
L' agriculture biologique apparaît à l' évidence comme l' alternative de qualité ... Mais la qualité a un prix, car il faut tenir compte de la main d' oeuvre. Cela dit, gardons à l'esprit que le consommateur paye 4 à 5 fois un produit issu des procédés intensifs par le biais des subventions, des frais de dépollution, etc. De plus, cet argument du prix n' a pas de sens quand on voit qu'on ne sait plus comment ni avec quoi se nourrir pour éviter prions, listéria, salmonelles, OGM, nitrates, pesticides, dioxine, hormones... Depuis les années 1950, le prix des denrées alimentaires a baissé de 75 %. Le confort de la vie moderne est inséparable de cette diminution, laquelle est elle-même inséparable du massacre agricole. Moralité : on ne peut pas réformer le système sans accepter de payer un peu plus. ... Il faut avant tout savoir mieux manger, c'est à dire manger varié et équilibré. Nous consommons trop de viande et de produits carnés et pas assez de végétaux . Depuis les années 50, on a délaissé les protéines végétales au profit des protéines animales, souvent accompagnées de graisses saturées... Tout en payant plus cher chacun des produits, on peut ne pas dépenser davantage grâce à une bonne répartition des menus entre produits animaux (onéreux) et végétaux (plus économiques). Associées au cours d'un même repas, une céréale complète et une légumineuse apportent des protéines équivalentes mais aussi bien plus de nutriments que les produits animaux ( fibres, amidon, vitamines et minéraux). Globalement, sur une dizaine de repas répartis sur 2 semaines, en consommant en moindre quantité une viande bio, l'économie réalisée permet de tout acheter en qualité AB pour le même budget. ... De nombreuses municipalités, ayant pris conscience de la mise en cause de la qualité des produits, ont désormais recours au bio ou simplement à une agriculture paysanne. Elles développent ainsi un marché de qualité qui devrait inciter le monde agricole à s'engager résolument dans une agriculture au service de la vie. Cette composante socio-économique d'une alimentation saine et équilibrée est essentielle aussi pour réguler les rapports Nord- Sud et faire reculer la faim dans le monde.

P. 202 L' Irlande a été le théâtre d'une des dernières grandes famines européennes ; cette catastrophe a décimé 2 millions de personnes en 1840, et provoqué l' émigration vers les États-Unis d'autant d' hommes et de femmes. À cette époque, les Irlandais ne consommaient qu'une seule variété de pommes de terre, cultivée pendant des décennies sur le même sol, dans les mêmes conditions. L'espèce a fini par se fragiliser et est devenue la proie d'une maladie parasitaire foudroyante qui a ravagé toutes les plantations et anéanti la principale ressource alimentaire. Quelles sont nos chances d' éviter une telle hécatombe face à l'uniformisation génétique qui caractérise actuellement l' agriculture conventionnelle ? Je pourrais prendre aussi l'exemple des famines endémiques du tiers monde, toutes consécutives aux désordres provoqués par les puissances coloniales, lesquelles ont exploité terrains et ressources naturelles pour des cultures non alimentaires (caoutchouc, coton, tabac) au détriment des cultures vivrières essentielles aux populations.
P. 203 Cette agriculture traditionnelle peut vraiment nourrir la population mondiale... Pierre Rabbhi a montré à travers diverses expériences que cela était possible ...
Consommer responsable

P. 207-208-209
Il est important aujourd'hui de consommer responsable, à la fois pour soi, sa propre santé, celle de ses enfants, et dans une optique de solidarité ... Il est grand temps que chacun se persuade du fait que la préservation des ressources alimentaires de qualité dépend aussi et surtout de son comportement au quotidien. À l' heure de la grand-messe du développement durable, les plus éclairées des conventions internationales, confrontées à l' influence des lobbies et aux égoïsmes nationaux, demeureront lettre morte si les citoyens ne se mobilisent pas. ... Il nous faut devenir des "consom'acteurs". Le choix de la non-violence n'est pas synonyme de passivité, mais peut créer un rapport de force rendant possible un vrai dialogue entre tous les acteurs... Une économie plus solidaire et respectueuse de l' humain est possible si chacun utilise son pouvoir d'achat avec cohérence...
Or il existe un moyen simple, non violent et cependant très efficace de se faire entendre de l'état et des décideurs : c'est précisément de se comporter en consom'acteur, en effectuant des choix non seulement en fonction du prix, mais aussi des critères sanitaires, sociaux et environnementaux. Encore faut-il pour cela que le citoyen prenne ses responsabilités et ne cède pas à la résignation ni au fatalisme. son pouvoir d'achat doit devenir un véritable pouvoir de décision, et son assiette un bulletin de vote quotidien.

Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme
52 boulevard Malesherbes, 75008 Paris
www.fnh.org / fnh@fnh.org

Créée en 1990. Seule fondation française reconnue d'utilité publique dédiée à l'éducation et à l'environnement. Elle développe ses actions autour de trois enjeux majeurs : l'eau, l' écocitoyenneté et la biodiversité.

(ci-dessous aticle tiré du site alliance végétarienne)

En vérité les mobiles pour devenir végétarien sont nombreux, très diversifiés et dépendent de la sensibilité de chacun. Cuvier le grand naturaliste disait : "l'anatomie comparée nous enseigne qu'en toute chose l'homme ressemble aux animaux frugivores et en rien aux carnivores". En effet, la denture, l'estomac et l'intestin de l'homme sont très différents de ceux des carnivores. L'intestin en particulier ne mesure que quatre à cinq fois la longueur du corps chez ces derniers, contre dix à douze fois chez l'homme. Ce parcours est trop long pour la viande qui a ainsi le temps de libérer ses toxines qui sont absorbées par la muqueuse intestinale avant de passer dans le sang. Ces déchets toxiques (urates, acide lactique, corps gras saturés, albumine) et les purines de la viande sont très difficiles à éliminer par le foie et les reins. Ce surcroît de travail fatigue et encrasse à la longue ces organes.

Il est facile d'objecter à ces arguments que des milliers de gens mangent de la viande, ne semblant ressentir aucun dommage ! Le corps humain est capable de s'adapter, mais à quel prix ? L'addition est plus ou moins lourde selon le potentiel vital et l'état des organes de chacun.

Et les protéines, alors ? : La question-clef est posée, celle qui angoisse les postulants au végétarisme. La plupart des gens ont l'impression qu'un repas sans viande est incomplet car, depuis de temps immémoriaux, le fait que la viande constitue la meilleure nourriture pour l'homme a été considéré comme un axiome indiscutable. On ne voyait dans les autres aliments que de simples compléments aux divers types de viande figurant au menu des repas. Rien n'est plus faux. Les expériences scientifiques actuelles prouvent invariablement que les principes nutritifs obtenus des végétaux ont le pouvoir énergétique le plus grand.

Il faudrait en terminer une bonne fois avec le préjugé tenace qui tend à confondre protéines et viande. Le règne végétal est tout aussi capable d'apporter, en qualité et en quantité, les protéines et acides aminés nécessaires à notre organisme. Du point de vue nutritionnel peu importe la source de la protéine, végétale ou animale, seule compte l'efficacité. Il faut noter qu'en moyenne, les consommateurs de viande absorbent le double de la ration protéinique recommandée ! Excès préjudiciable à la santé, qui entraine les maladies du pléthore : arthritisme, maladies cardio-vasculaires, certains cancers, obésité... A noter que la diététique officielle condamne l'excès de consommation de viande.

Les arguments d'ordre moral : procurent des raisons supplémentaires d'être végétarien. "Nous ne devons jamais considérer un être vivant comme un moyen de satisfaire nos désirs" disait Kant. Comment accepter que la naissance, la vie et la mort d'un animal ne trouvent de justification que dans le plaisir de la table, pour flatter notre palais ? Les éleveurs industriels considèrent les animaux comme de la marchandise, se révélant imperméables à la souffrance animale. Pourtant, peut-on rester insensible devant des veaux attachés à vie dans l'obscurité, dans des boxes exigus, où il leur est impossible de se retourner et de se coucher, d'où ils ne sortiront que pour être menés à l'abattoir ? Les exemples ne manquent pas, tous plus révoltants les uns que les autres : batteries de poules pondeuses, élevages intensifs de porcs, poulets, gavage des oies et canards... L'élevage industriel ne se pratique pas au pré ! Aviez-vous remarqué que dans nos campagnes les prairies disparaissaient au profit des champs et que les animaux en liberté s'y faisaient de plus en plus rares ?

La triste existence des animaux dits "de consommation" se termine à l'abattoir, une mort pas toujours aussi "propre" qu'on voudrait nous le faire croire ! Pourtant le meurtre et la souffrance animale inspirent à la plupart d'entre nous une profonde répulsion. Et il est évident que si les gens étaient obligés de tuer eux-mêmes les animaux dont ils se nourrissent, beaucoup ne consentiraient plus à manger de viande.

La pratique du meurtre alimentaire entraîne la brutalité dans les moeurs, alors que le respect de la vie animale est probablement un des tremplins d'une spiritualité élevée. Ceux qui restent insensibles devant la souffrance animale seront-ils touchés par la misère humaine ?

Pour être solidaire : La solidarité envers les peuples du Tiers-Monde constitue un aspect déterminant pour certains végétariens. En effet, la production de viande gaspille les céréales. Un animal qui consomme sept calories végétales (céréales) n'en restitue qu'une seule sous forme animale (viande). Chacun peut mesurer le gâchis engendré par ce type de consommation indirecte des céréales. Il faut bien avoir à l'esprit que plus du tiers des céréales produites dans le monde sert à nourir le bétail des pays riches et que les pays du Tiers-Monde fournissent de plus en plus de calories et de protéines pour l'alimentation animale (manioc, soja, arachides...). Ce qui est vraiment paradoxal lorsque l'on sait que la famine sévit dans ces pays ! A titre d'exemple, au plus fort de la sécheresse, le Sahel a exporté plus de protéines qu'il n'en a reçu au titre de l'aide alimentaire ! Changer notre manière de produire et de consommer les protéines est un acte solidaire vis à vis des peuples les plus démunis !

Pour l'Environnement :
Le régime végétarien réduit le gaspillage des ressources naturelles par l'industrie agro-alimentaire. L'élevage et l'abattage des animaux puis le traitement et le conditionnement de la viande non seulement mobilisent de très importantes superficies de terrain, mais consomment énormément d'eau et d'énergie. Adopter un régime végétarien est une contribution personnelle à la préservation de notre fragile écosystème.

L'eau - Quand on consomme un steak, on "dépense" en moyenne 60 fois plus d'eau que si l'on mange une galette de blé, riz, ou soja ; car il faut 100 000 litres d'eau pour produire 1 kg de viande de boeuf, alors que 1 000 à 2000 litres suffisent pour produire 1 kg de blé, riz ou soja. (source : Sciences & Vie - avril 1997). A cela s'ajoute la pollution des nappes phréatiques et des rivières par les lisiers. La terre - Le gaspillage de terres agricoles - pour nourrir une personne pendant 1 an, il faut :
• par des protéines animales 2 ha de terre
• par des protéines végétales 0,16 ha de terre.

Avec ce que consomme un bovin en céréales pour nourrir une personne on pourrait en nourrir CINQ!
Un tiers de la planète meurt prématurément de SUR-CONSOMMATION
tandis que le reste CREVE DE FAIM!

Le régime végétarien, s'il est équilibré et adopté progressivement, favorise le bien-être physique, la vitalité et l'endurance. Il prévient également l'apparition de nombreuses maladies. En effet, il est aujourd'hui reconnu que certaines habitudes alimentaires font partie des facteurs de risque d'affections telles que les maladies cardio-vasculaires et de nombreux cancers. Une alimentation composée de céréales complètes, de noix, de légumineuses, de fruits et de légumes assure des apports satisfaisants en protéines, hydrates de carbone, vitamines (en particulier A, C et E), oligo-éléments (dont le calcium, le phosphore et le magnésium) et en fibres, tout en limitant la consommation de produits riches en cholestérol et en graisses saturées.

Voilà de bonnes raisons d'être végétarien !


La glorieuse réputation du lait de vache comme boisson fortifiante et reminéralisante par son calcium est-elle justifiée ? De nombreuses recherches ont d'abord conduit médecins, hygiénistes et chercheurs à soupçonner sa nocivité pour, aujourd'hui, l'affirmer et considérer le lait de vache comme un aliment non spécifique à l'homme. Cette idée heurte nos croyances. Pourtant, Anne Laroche-Walter, naturopathe, ne manque pas d'arguments. Comment et pourquoi le lait de vache est-il nocif pour la santé de l'être humain ? Et jusqu'où cette nocivité peut-elle conduire ? Existe-t-il des solutions de substitution ? Comme les alcools, le tabac, le sucre blanc, les graisses cuites, le lait de vache est un produit nocif. Nous consommons et abusons de tous ces produits, ne voyant pas au-delà de la satisfaction immédiate de nos besoins. Ne pouvant nous dégager de nos habitudes alimentaires, il nous est difficile de repenser notre assiette. Nous avons perdu cet instinct profond, garant de notre équilibre et de notre intérêt vital. Ainsi, nous nous sommes habitués progressivement à une alimentation carencée et non spécifique. Après avoir accumulé de nombreuses informations scientifiques relevant du domaine de la santé et de la nutrition, et au travers de ma pratique d'hygiéniste nutritionniste, j'ai constaté les changements très bénéfiques survenus chez mes consultants, suite à l’abandon total de la consommation des produits laitiers. Ces résultats sont, pour moi, des preuves irréfutables. Cet article, bien évidemment, ne concerne pas les rares tribus d’Afrique ou d'Amérique (Hunzas, Equatoriens, Caucasiens) qui subsistent encore dans le monde et vivent d'une manière naturelle. Contrairement à nous, ils ne consomment que très peu de laitages, se nourrissent légèrement avec des aliments sains, sans adjonction de produits chimiques ni additifs. Ils respirent un air pur, boivent une eau non polluée, et enfin ont une activité physique quotidienne, loin du stress et de l'activisme. Ils entretiennent donc une vitalité et une endurance les rendant souvent centenaires. Cet article s'adresse plutôt à nous, victimes d'une surabondance et surconsommation alimentaire, propre à notre société sédentaire.

(suite de l'article ici: http://perso.wanadoo.fr/jean-paul.barriere/dossiers/rgimevg.htm)

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